MAI TRUNG THU (1906-1980)
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Plusieurs situations peuvent nécessiter l’estimation d’une œuvre d’art :
Chaque contexte requiert une approche spécifique pour assurer une évaluation juste et conforme aux exigences légales ou commerciales.
Typologie | Technique principale | Estimation basse | Estimation moyenne | Estimation haute |
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Encre sur soie (ou papier) | Encre / gouache / couleurs | 9,000 € | 520,000 € | 950,000 € |
Huile sur toile | Huile sur toile / panneau | 7,500 € | 280,000 € | 2,148,900 € |
Œuvres mixtes | Encre, gouache + techniques mixtes | 15,000 € | 65,000 € | 93,192 € |
Lithographies originales | Lithographie couleurs / noir | 1,500 € | 3,500 € | 17,790 € |
Impressions & multiples | Sérigraphie, affiches, bois gravé | 100 € | 600 € | 3,200 € |
Petites huiles / esquisses | Huile / encre < 30 cm | 2,000 € | 3,500 € | 8,000 € |
Les encres sur soie sont la technique la plus emblématique de Mai Trung Thứ. Il y mêle tradition orientale, poésie et raffinement extrême. Les sujets récurrents sont féminins : femmes musiciennes, mères et enfants, scènes de thé ou d’intimité.
Côté marché, ce sont les œuvres les plus prisées. Les estimations basses débutent à 300 000 euros. Les prix moyens tournent autour de 500 000 euros. Les meilleures pièces dépassent ainsi 800 000 euros, voire plus de 950 000 € pour Instant musical.
Produites surtout entre 1930 et 1940, les huiles sur toile de Mai Trung Thứ sont rares mais puissantes. Elles combinent un regard oriental avec une structure picturale européenne. On y retrouve souvent des femmes de Hué, des maternités ou des portraits de jeunes filles.
Leur cote est élevée. Les toiles les plus simples s’échangent autour de 150 000 à 250 000 euros. Les pièces phares, comme Portrait de Mademoiselle Phuong, ont dépassé les deux millions. On peut encore trouver des œuvres à 80 000 €, mais c’est de plus en plus rare.
Ces œuvres regroupent encres, gouaches ou pigments sur papier ou carton. Moins prestigieuses que les encres sur soie, elles n’en sont pas moins intéressantes. Le style reste fidèle à l’artiste : doux, poétique et maîtrisé.
Les prix sont plus accessibles. Les plus simples débutent autour de 15 000 euros. La majorité se vend entre 30 000 et 70 000 euros. Certaines pièces plus expressives atteignent parfois 90 000 euros.
Les lithographies originales de Mai Trung Thứ sont rares et très appréciées. Elles reprennent ses thèmes favoris dans un format imprimé, souvent en couleur. Il ne s’agit pas de simples reproductions mais d’œuvres pensées comme des estampes d’art.
Elles s’estiment entre 2 000 et 5 000 euros. Des records sont atteints, comme Poème sur soie vendue 17 790 euros. Pour les amateurs souhaitant une œuvre signée, c’est un bon compromis entre accessibilité et authenticité.
Enfin, les impressions non signées – affiches, cartes, tirages récents – représentent une autre facette du marché. Moins techniques, elles restent prisées pour leur beauté visuelle.
Elles se vendent entre 80 et 500 euros en général. Certaines montent jusqu’à 1 000 ou 2 000 euros si elles sont anciennes ou bien encadrées. C’est une porte d’entrée pour les petits budgets.
La cote de Mai Trung Thứ, souvent francisé en Mai Thu, connaît depuis une décennie une ascension spectaculaire sur le marché international de l’art. En effet, si son nom était encore discret dans les grandes salles de ventes dans les années 2000, il est aujourd’hui reconnu comme l’un des maîtres vietnamiens les plus cotés de l’École des Beaux-Arts de l’Indochine.
Cette montée en puissance repose sur plusieurs facteurs : la rareté de ses œuvres majeures, le raffinement de sa technique — notamment dans les encres sur soie —, mais aussi une revalorisation plus large de l’art vietnamien moderne. Les collectionneurs asiatiques, notamment vietnamiens, mais aussi chinois, coréens ou singapouriens, recherchent activement ses compositions douces et poétiques, souvent centrées sur la femme, la maternité ou la musique.
Les records s’enchaînent : plus de deux millions d’euros pour Portrait de Mademoiselle Phuong, près d’un million pour Instant musical, ou encore 880 000 euros pour une œuvre de 1975. À côté de ces sommets, le marché reste structuré : les encres atteignent fréquemment 400 000 à 600 000 €, les huiles 200 000 à 800 000 €, tandis que les œuvres mixtes, les lithographies et les impressions occupent des segments plus accessibles. Cette cote solide, soutenue par une demande internationale, fait de Mai Trung Thứ un artiste dont les œuvres combinent prestige esthétique et valeur patrimoniale.
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Mai Trung Thứ, plus connu sous le nom de Mai-Thu (1906–1980), est un peintre vietnamien majeur du XXe siècle, reconnu pour son style délicat mêlant tradition asiatique et influences occidentales. Né à Kiến An (près de Haiphong), il fait ainsi partie de la première promotion de l’École des Beaux-Arts de l’Indochine à Hanoï, aux côtés de Lê Phổ et Vũ Cao Đàm. Installé en France dès 1937, il développe une œuvre raffinée, principalement à la gouache et encre sur soie, centrée sur la grâce féminine, l’enfance et la vie vietnamienne idéalisée. Attaché à la poésie visuelle, Mai-Thu réalise lui-même ses encadrements et inscrit souvent ses œuvres dans une esthétique paisible, teintée de spiritualité et de nostalgie. Il est donc considéré aujourd’hui comme un pionnier de l’art moderne vietnamien, et ses œuvres figurent parmi les plus cotées du marché asiatique.
L’œuvre de Mai Trung Thứ se distingue par sa tendresse, son élégance silencieuse et la finesse technique de son trait. De l’École des Beaux-Arts de l’Indochine à son atelier en France, il a su transposer l’âme vietnamienne dans un langage plastique universel. Aujourd’hui, sa cote atteint des sommets, portée par un marché international en quête de chefs-d’œuvre asiatiques rares et raffinés. Que vous possédiez une encre sur soie, une lithographie ou même une impression ancienne, chaque œuvre signée Mai Thu mérite attention et étude. Ainsi, son style, immédiatement reconnaissable, fait de lui l’un des artistes vietnamiens les plus emblématiques du XXe siècle.
Les encres et couleurs sur soie sont les plus prestigieuses. Elles allient raffinement, rareté et technicité. Certaines se vendent à plus de 800 000 €.
Observez la signature “Mai Thu”, la présence d’un cachet rouge, le support (souvent la soie), la palette douce, et la qualité du dessin. Un encadrement fait main est aussi un bon indice. Pour toute certitude, une expertise professionnelle s’impose.
Oui. Le marché est en pleine croissance, porté par les collectionneurs vietnamiens et internationaux. Les records récents montrent un intérêt constant et soutenu pour cet artiste.
MAI TRUNG THU (1906-1980) - Femme se coiffant, 1956 - VIETNAM - XXe siècle
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