TING YIN YUNG
Le maître sino-moderniste à la croisée de l’encre et de l’huile
Artiste majeur du XXe siècle chinois, Ding Yanyong (également transcrit Ting Yin Yung) est aujourd’hui considéré comme un pionnier du dialogue entre les traditions picturales chinoises et les avant-gardes occidentales. Estimer une œuvre de cet artiste n’a jamais été aussi pertinent :
Type d’œuvre | Fourchette basse (€) | Moyenne (€) | Prix record (€) |
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Encre/papier (format < 70 cm) | 100 € | 300 € – 500 € | 750 000 € |
Huiles sur toile/carton | 200 000 € | 350 000 € – 700 000 € | 1 070 640 € (Christie’s, 2022) |
Œuvres majeures (> 90 cm) | 400 000 € | > 800 000 € | +1 M€ possible selon sujet |
Né en 1902 dans la province du Guangdong, Ting Yin Yung (Ding Yanyong) appartient à la première génération d’artistes chinois formés à l’étranger. Il étudie à la Tokyo Fine Arts School entre 1921 et 1925, où il découvre le fauvisme, l’impressionnisme et les débuts de l’abstraction.
De retour en Chine, il collabore avec les peintres modernistes du Sud (Chen Baoyi, Ni Yide, Gao Jianfu) et participe activement à la fondation du musée municipal de Guangzhou. Il y explore alors l’art ancien chinois, notamment les peintres Bada Shanren et Shi Tao, qui marqueront profondément son style à l’encre.
Après son installation à Hong Kong en 1949, il poursuit une double production : peinture à l’huile d’inspiration moderne occidentale et encres de tradition chinoise, renouvelées par un graphisme vif, une écriture spontanée et un humour stylisé.
L’identification des œuvres authentiques de Ding Yanyong repose sur une série d’éléments clés :
⚠️ Les contrefaçons existent, notamment sur papier : une expertise professionnelle est recommandée pour tout achat ou vente.
Plusieurs facteurs influencent la valeur d’une œuvre de Ding Yanyong :
Ding Yanyong est l’un des rares artistes à avoir su concilier deux traditions artistiques antagonistes sans les diluer : l’énergie de l’encre chinoise et la puissance expressive des avant-gardes occidentales.
Il s’inspire des écritures anciennes (os oraculaires, bronze script) qu’il réinterprète dans une syntaxe picturale personnelle, au service d’un art simple, vivant, presque enfantin, mais toujours chargé de symbolique. Il est souvent surnommé « le Matisse de l’Orient ».
Son œuvre est aussi un jalon majeur dans l’histoire de l’art moderne chinois. En tant qu’enseignant à la Chinese University of Hong Kong, il a formé une génération entière de peintres entre 1957 et 1978. Aujourd’hui, ses toiles figurent dans les plus grands musées asiatiques et les catalogues internationaux.
Pour faire estimer une œuvre de Ding Yanyong, plusieurs méthodes existent :
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Le marché est très porteur. Entre 2016 et 2025, Ding Yanyong a vu ses huiles tripler voire quadrupler de valeur :
La reconnaissance institutionnelle de son œuvre, les publications récentes et la demande croissante pour les artistes modernistes asiatiques en font un moment particulièrement favorable à la vente.
Sa cote varie fortement selon la technique : de 150 € pour une petite encre à plus de 1 million d’euros pour ses huiles sur toile (Christie’s, 2022).
Ses huiles sont rares et influencées par l’abstraction occidentale, tandis que ses encres reprennent la tradition chinoise (Bada Shanren, Shi Tao) dans un style modernisé.
Les œuvres créées entre 1965 et 1972 sont les plus prisées, période où il fusionne calligraphie, iconographie bouddhique et modernité plastique.
Les huiles sont plus rares, plus cotées, mais les encres sont plus accessibles et recherchées pour leur valeur symbolique et culturelle.
Oui. Ses œuvres ont été exposées au Japon, en France, aux États-Unis, à Taïwan, à Singapour… Son influence est majeure dans l’art moderne chinois.
TING YIN YUNG - Aigrette volant dans un paysage montagne - CHINE - XXe siècle
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