Vous possédez un netsuke japonais et vous souhaitez une estimation ? Les netsuke, petites sculptures japonaises miniatures utilisées pour suspendre les inro à la ceinture des kimonos, suscitent aujourd’hui un vif intérêt sur le marché de l’art. Objets utilitaires devenus œuvres d’art à part entière, leur valeur varie considérablement selon plusieurs critères : époque, matière, signature, sujet représenté ou encore provenance.
Les netsuke, petites sculptures japonaises miniatures utilisées pour suspendre les inro à la ceinture des kimonos, suscitent aujourd’hui un vif intérêt sur le marché de l’art. Objets utilitaires devenus œuvres d’art à part entière, leur valeur varie considérablement selon plusieurs critères : époque, matière, signature, sujet représenté ou encore provenance.
Type de netsuke | Période de production | Estimation basse (€) | Estimation moyenne (€) | Estimation haute (€) |
---|---|---|---|---|
Bois sculpté, non signé | Fin XIXe – XXe siècle | 300 | 800 | 6 875 |
Ivoire non signé | XIXe siècle | 500 | 1 500 | 15 500 |
Ivoire signé, maître reconnu | XVIIIe – XIXe siècle | 800 | 3 000 | 25 000 |
Sujet mythologique, grotesque ou complexe | Période Edo | 1 000 | 4 000 | 165 000 |
Les netsuke se distinguent par leur richesse stylistique et les techniques artisanales employées. Ce sont des pièces compactes, de 2 à 5 cm, souvent finement sculptées.
Exemple : un netsuke représentant un tanuki portant un ventre tambour, signé Tomochika, a été adjugé 12 000 € en 2022.
La présence d’une signature peut considérablement influencer l’estimation, surtout lorsqu’elle est authentifiée et attribuée à un maître reconnu. Les signatures sont généralement situées sous la base du netsuke ou sur une surface plane, souvent dans un cartouche.
La vérification de la signature doit être faite par un expert, car de nombreuses contrefaçons circulent depuis le XIXe siècle, destinées à l’exportation européenne.
Les restaurations visibles, fentes ou pertes peuvent faire chuter la valeur d’un netsuke jusqu’à 70 %. Une patine naturelle, en revanche, peut en augmenter l’attrait.
Un netsuke provenant d’une collection ancienne ou référencée dans un catalogue muséal bénéficie d’une cote plus élevée. Les objets passés dans des collections telles que celles de Raymond Bushell ou de la princesse Shōko ont atteint des prix records.
Un certificat délivré par un expert reconnu ou une maison de vente peut sécuriser une transaction et rassurer les acheteurs. Il est particulièrement recommandé dans le cadre de ventes internationales ou pour les œuvres dépassant 5 000 €.
Exemple : un netsuke provenant de la collection Bushell, représentant Hotei, a vu son prix final doubler en salle des ventes grâce à sa provenance.
Le netsuke naît au Japon au XVIIe siècle avec l’usage du kimono, qui ne dispose pas de poches. Il sert à suspendre des objets utiles comme les inro ou les pipe-cases. Peu à peu, l’objet devient support de créativité et d’expressivité pour les artisans sculpteurs.
Durant l’époque Edo (1603–1868), les netsuke deviennent de véritables œuvres d’art miniatures. L’engouement européen au XIXe siècle, notamment en France, entraîne leur collecte, parfois jusqu’à l’excès. Aujourd’hui, les netsuke anciens authentiques sont rares sur le marché et très prisés des collectionneurs.
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