Estimation estampe japonaise

Introduction

Vous possédez une estampe japonaise et vous souhaitez une estimation ? Les estampes japonaises, ou ukiyo-e, sont aujourd’hui des œuvres très prisées, aussi bien dans les ventes aux enchères que chez les collectionneurs. Nées au Japon au XVIIe siècle, ces impressions sur bois dépeignent la vie quotidienne, les paysages, les scènes théâtrales ou encore les représentations érotiques (shunga).

Pourquoi faire estimer une estampe japonaise ?
Parce que leur valeur varie énormément selon :

l’artiste (Hokusai, Hiroshige, Utamaro…),
la période (Edo = +++),
la qualité du tirage et l’état de conservation.

Une estampe authentique peut valoir de 150 € à plus de 200 000 €.

Tableau d’estimation et de prix d’une estampe japonaise

Artiste / Type	Époque	Fourchette de prix
Estampe décorative (anonyme ou tardive)	XIXe-XXe siècle	50 – 300 €
Hiroshige (Tokaido, paysages)	Vers 1830–1850	500 – 5 000 €
Hokusai (La Vague, Mont Fuji…)	Début XIXe siècle	1 000 – 100 000 € (record > 2 M€)
Estampe Kabuki ou Shunga signée	XVIIIe – XIXe siècle	300 – 10 000 €
Estampe Meiji ou Yokohama-e	Fin XIXe siècle	200 – 2 000 €
Kawase Hasui, Shin-Hanga (XXe s.)	1910–1950	300 – 3 000 €

Exemples récents :

Hiroshige, « Neige au pont Akabane » – 700 € (Millon, 2023)
Kitao Shigemasa, série Edo (24 estampes) – 3 600 €
Kawase Hasui, estampe sur bois – 6 680 €

Comment reconnaître une estampe japonaise ?

Caractéristiques générales :

Technique : impression à partir de blocs de bois gravés.
Lignes nettes, contours précis, aplats de couleurs vives (bleu, rouge, vert).
Papier : fin, texturé, souvent vieilli pour les œuvres Edo.
Composition : asymétrie, usage du vide, perspective intuitive.

Détails à observer :

Signature de l’artiste et cachet de l’éditeur (souvent en cartouche rouge ou noir).
Thèmes : courtisanes (bijin-ga), théâtre kabuki, paysages (meisho-e), scènes érotiques (shunga), portraits ou animaux.
Marques d’édition ou de censure (période Edo).

Attention aux copies occidentales : nombreuses rééditions ou reproductions à partir de la fin du XIXe siècle. L’œil d’un expert est crucial.

Les grandes catégories d’estampes japonaises

Type	Description
Nishiki-e	Estampes en couleurs vives, époque Edo, très collectionnées
Kabuki-e	Scènes de théâtre, costumes élaborés, visages expressifs
Yokohama-e	Influence occidentale, navires, costumes étrangers, port de Yokohama
Shunga	Estampes érotiques, symboliques et rares, très recherchées
Shin-hanga	Mouvement du XXe siècle, moderne mais dans la tradition ukiyo-e

Critères d’estimation

Critère	Impact sur la valeur
Artiste	Hokusai, Hiroshige, Utamaro, Kuniyoshi = valeurs fortes
Période	Edo (1603–1868) = très recherchée ; Meiji (1868–1912) = plus courant
État de conservation	Papier jauni, plié ou restauré = baisse ; couleurs vives = hausse
Tirage / rareté	Premier tirage ou série complète = valeur nettement supérieure
Signature / cachet	Présence d’un cachet d’éditeur ou de censeur = bon indice d’authenticité

Historique et marché

Les ukiyo-e se développent à l’époque Edo, dans un Japon urbain, cultivé et raffiné. Elles deviennent très populaires auprès du public japonais… puis européen dès la seconde moitié du XIXe siècle, lors de l’ouverture du pays au monde.

Le japonisme influence Monet, Van Gogh, Toulouse-Lautrec, Bonnard, etc.

Aujourd’hui, le marché reste solide :

Hokusai : chiffre d’affaires > 4 M€/an
Hiroshige : > 2 M€/an
Tendance croissante pour les estampes de la période Shin-Hanga

Conclusion

Le marché des estampes japonaises reste dynamique, et certaines œuvres peuvent valoir bien plus que vous ne le pensez. Qu’il s’agisse d’une estampe ancienne de Hokusai ou d’une impression Meiji, une expertise professionnelle permet de connaître sa valeur réelle et de valoriser votre patrimoine.

Estimation gratuite et confidentielle
Notre équipe d’experts en arts asiatiques analyse votre estampe et vous fournit une estimation basée sur les dernières ventes.

Prêt à vendre ? Nous vous accompagnons jusqu’à la vente aux enchères, avec des conseils adaptés pour maximiser le prix.