Panneaux en laque : Estimation

Vous possédez des panneaux en laque en vous souhaitez une estimation ? Les panneaux en laque asiatique, à la fois œuvres d’art décoratif et témoins d’une grande tradition artisanale, séduisent les amateurs pour leur finesse, leur éclat, et leur charge historique. Issus principalement de Chine, du Japon et du Vietnam, ils sont aujourd’hui très recherchés sur le marché de l’art, en particulier lorsqu’ils sont signés par des artistes de l’école d’Hanoï.

Pourquoi estimer mon panneau en laque asiatique ?
L’estimation permet de connaître la valeur de votre objet, que ce soit pour une vente, une assurance, ou une simple valorisation patrimoniale.

Fourchette de prix indicative : de 10 € pour un panneau anonyme à plus de 900 000 € pour un chef-d’œuvre signé vendu chez Millon (Asium).

Origine et caractéristiques

Quelle est l’histoire de ce type d’objet ?

La technique de la laque est née en Chine il y a plus de 3 000 ans, avant de s’étendre au Japon, en Corée et au Vietnam. Si elle était initialement utilitaire (imperméabiliser le bois), elle devient très vite un art à part entière.

Dans les années 1930, l’École des Beaux-Arts de l’Indochine à Hanoï promeut la laque comme médium artistique moderne, donnant naissance à une nouvelle génération d’artistes vietnamiens comme Pham Hau, Le Quoc Loc, ou Nguyen Gia Tri.

La laque est obtenue par superpositions de couches de résine naturelle, souvent colorée (rouge, noire, brune), parfois enrichie d’incrustations en nacre, coquille d’œuf, ou or. Chaque couche nécessite un séchage lent et précis, rendant la production particulièrement longue et précieuse.

Comment reconnaître une pièce authentique ?

Comment différencier une pièce ancienne d’une reproduction ?

Plusieurs éléments permettent de vérifier l’authenticité d’un panneau en laque asiatique :

• Qualité de la matière : une laque ancienne est lisse, profonde, sans aspérités visibles.
• Techniques visibles : incisions, incrustations, dorures fines.
• Pigments anciens : tons mats ou légèrement oxydés (notamment le rouge ou le noir), souvent à base de poudres métalliques.
• Présence de signatures : très souvent dissimulées dans les coins ou dans le décor (souvent en caractères vietnamiens ou chinois).
• Patine et usure naturelle : fines craquelures ou marques du temps cohérentes avec l’âge supposé.

Un œil expert est indispensable pour distinguer les œuvres anciennes de pièces modernes ou industrielles.

Critères d’estimation et marché actuel

Quels sont les critères qui font varier le prix ?

L’évaluation repose sur plusieurs critères clés :

• Époque de production
• État de conservation (égrenures, restaurations visibles, manques)
• Dimensions (les grands panneaux et paravents sont plus recherchés)
• Signature ou attribution à un artiste (Pham Hau, Le Quoc Loc, etc.)
• Origine géographique et institutionnelle (provenance d’une collection muséale, certificat, etc.)

Voici un tableau des prix constatés :

Exemples de ventes notables :

• Pham Hau, Paysage forestier, paravent, adjugé 160 000 €
• Le Quoc Loc, Paysage de Phnom Penh, vendu chez Asium (Millon) : 940 000 €
• Attribué à Pham Hau, Cabinet en bois laqué, vendu chez Asium : 225 000 €

Petite histoire et évolution du marché

Pourquoi cet objet a-t-il été si prisé à travers les siècles ?

La laque asiatique a séduit les élites européennes dès le XVIIe siècle par son raffinement. Mais c’est au XXe siècle, avec l’émergence des artistes vietnamiens modernes, que les panneaux de laque prennent une dimension artistique majeure. Les ventes records actuelles sont dues à la reconnaissance internationale de cette école, notamment grâce aux musées et expositions consacrées à l’Indochine coloniale.

Où et comment faire estimer son œuvre ?

À qui s’adresser pour une estimation fiable ?

L’estimation peut se faire :

• En ligne, par envoi de photographies précises.
• En rendez-vous physique dans différentes villes.
• À domicile, pour les pièces encombrantes comme les paravents.

Les experts du département Arts Asiatiques vous accompagnent dans l’analyse de votre panneau, en tenant compte des dernières ventes aux enchères et de l’état du marché.

Conclusion

Est-ce le bon moment pour vendre ?

Oui. Le marché de la laque vietnamienne est en pleine expansion. Les collectionneurs, en Asie comme en Europe, se disputent les œuvres des grands noms de l’école d’Hanoï. Une estimation professionnelle peut révéler des surprises, notamment pour les pièces héritées ou oubliées.

Conseil final : ne nettoyez pas ou ne restaurez pas votre panneau sans avis expert. Toute intervention peut affecter la valeur.