Vous possédez un brûle encens asiatique et vous souhaitez obtenir son estimation ? Les brûle-encens asiatiques, autrefois réservés aux rituels religieux et aux intérieurs raffinés, fascinent aujourd’hui autant les amateurs que les collectionneurs. Selon leur origine, leur époque et leur qualité de fabrication, ces objets peuvent valoir de quelques dizaines à plusieurs dizaines de milliers d’euros. Un simple modèle en métal ajouré se vend autour de 30 €, tandis qu’un brûle-encens impérial en jade ou en bronze doré peut atteindre 35 000 € voire davantage en salle des ventes.
Ce qui fait la différence ? La matière, la finesse de l’exécution, les marques d’atelier, mais aussi l’état de conservation et l’historique de la pièce. Pour obtenir une estimation précise, il est essentiel de consulter un expert.
Type d’objet | Origine / Période | Objets courants | Objets de milieu de gamme | Objets rares / exceptionnels |
---|---|---|---|---|
Brûle-encens tripode en bronze | Chine, dyn. Qing / fin Ming | 500–1 500 € | 2 000–6 000 € | 8 000–35 000 € (ex. Laozi sur buffle, vendu 35 000 €) |
Brûle-encens en jade (néphrite, épinard, etc.) | Chine, Qing / XIXe | 800–2 000 € | 3 000–6 000 € | 8 000–15 000 € (grande coupe avec couvercle, vendu 5 460 €) |
Brûle-encens en cloisonné | Chine, fin Qing / République | 300–800 € | 1 000–2 000 € | 3 000–6 500 € (tour cloisonnée, vendu 6 500 €) |
Brûle-encens animalier (chien de Fô, qilin) | Chine/Japon, XVIIe–XIXe | 600–1 500 € | 2 000–5 000 € | 7 000–35 000 € (ex. cerf Edo vendu 35 000 €) |
Brûle-encens sculptural ou à décor narratif | Vietnam / Bát Tràng, XVIe–XVIIe | 800–2 000 € | 2 500–8 000 € | 20 000–24 000 € (ex. chandelier Bát Tràng, adjugé 24 000 €) |
Brûle-encens en argent ou Tam Khi (niellé) | Indochine, début XXe | 400–1 000 € | 1 200–3 000 € | 4 000–7 400 € (ex. encensoir Tam Khi, vendu 7 400 €) |
Brûle-encens en céramique tricolore | Vietnam ou Chine, XVIe–XVIIe | 300–700 € | 800–2 000 € | 2 500–5 000 € |
Parmi les records récents : un brûle-encens moghol en jade de Chine, XXe siècle, vendu 3 810 €, ou encore un grand brûle-encens japonais en forme de cerf, adjugé 35 000 €.
Les formes les plus recherchées sont ainsi souvent tripodes, circulaires ou zoomorphes (chien de Fô, cerf, chimère). En bronze, les objets présentent une patine soignée, parfois dorée ou brunie, et peuvent être décorés de dragons, nuages ruyi ou symboles bouddhistes. Certains comportent ainsi une marque gravée ou en relief sous la base, qui renvoie à un atelier impérial ou à un maître fondeur.
En effet, en céramique, les brûle-encens Satsuma ou Kutani offrent des décors peints à l’or et à l’émail, avec des scènes de cour ou de divinités. Quant aux pièces en cloisonné, elles affichent ainsi des motifs floraux et des couleurs vives, caractéristiques de l’art décoratif chinois du XIXe siècle.
Le jade, enfin, reste le matériau le plus prestigieux. Translucide et dense, il était réservé aux élites impériales. Une pièce en jade vert épinard, bien sculptée et sans éclats, peut atteindre plusieurs dizaines de milliers d’euros.
Certaines pièces portent des cachets qui renforcent leur valeur. En Chine, les marques de règne (par exemple Qianlong ou Xuande) sont très prisées, bien qu’elles soient parfois apocryphes. Au Japon, la signature d’un sculpteur célèbre ou d’un atelier connu (comme Samurai Shokai à Yokohama) peut multiplier la valeur.
Ces inscriptions se situent sous la base ou à l’intérieur du couvercle. Leur lecture demande souvent l’aide d’un spécialiste.
Un brûle-encens intact, sans éclat, enfoncement ou oxydation sévère, est bien sûr plus valorisé. La provenance joue également un rôle décisif : une pièce issue d’un ancien temple, d’un autel noble ou d’une collection connue peut voir sa valeur grimper significativement. Enfin, la présence d’un certificat d’authenticité ou d’un historique d’exposition permet de rassurer les acheteurs et d’attirer les enchères.
À titre d’exemple, un brûle-encens en bronze de style Tam Khi (avec niellage d’argent et cuivre rouge), daté de 1923 et portant une inscription en sino-vietnamien, se voit adjugé 2 000 € grâce à sa provenance bien documentée.
Nés en Chine dès la dynastie Han, les brûle-encens se sont diffusés à travers toute l’Asie. En plus de leur fonction rituelle, ils reflètent l’esthétique et le raffinement des élites. À l’époque Edo au Japon, l’usage de l’encens devient un art à part entière, le kōdō, avec ses objets dédiés, ses règles et ses cérémonies. Au Vietnam, sous les Lê, les brûle-encens faisaient ainsi partie des « objets de culte en trio » sur les autels bouddhistes, aux côtés des chandeliers.
En effet, certaines pièces anciennes comportent des inscriptions dédicatoires en caractère nôm, rares et précieuses, comme celles découvertes sur des objets de Bát Tràng datés du début du XVIIe siècle.
Expert JAPON
Spécialiste Arts du VIETNAM et de la CHINE
Expert ASIE
Pour en connaître la valeur réelle avant une vente, une succession ou une assurance. Une expertise protège contre les sous-évaluations.
La majorité des pièces courantes se situent entre 100 € et 500 €, mais les modèles impériaux ou en jade peuvent dépasser les 20 000 €.
Oui, nous proposons des estimations gratuites et sans engagement, sur simple envoi de photos et d’informations via notre formulaire.
Des photos de votre œuvre, deux ou trois mots de description et le tour est joué !
Nos experts sont sérieux, ils prennent le temps de chercher et vous répondent dans la semaine.
Nos commissaires-priseurs sont les Sherlock Holmes du marché de l’art.