Vous possédez un tsuba japonais et vous souhaitez une estimation ? Le tsuba, garde de sabre japonais, est bien plus qu’un accessoire martial. À partir de l’époque Edo, il devient une véritable œuvre d’art, prisée des collectionneurs pour la qualité de sa gravure, la richesse de ses matériaux et la finesse de ses motifs. La valeur d’un tsuba dépend principalement de sa période, de son école, de ses matériaux et de la signature du maître. Les prix varient largement, allant de quelques centaines d’euros pour des pièces courantes à plus de 20 000 euros pour des exemplaires rares signés ou anciens.
Si vous possédez un tsuba, une estimation gratuite par un expert vous permettra de situer sa valeur réelle sur le marché actuel.
Voici un aperçu des prix observés récemment lors de ventes aux enchères, selon le type, la période et le niveau de qualité.
Type de tsuba | Période | Prix courant (EUR) | Prix moyen (EUR) | Prix exceptionnel (EUR) |
---|---|---|---|---|
Fer simple, décor géométrique | Edo (XVIIe-XVIIIe) | 100 – 300 | 400 – 600 | Jusqu’à 1 000 |
Fer ajouré (sukashi) ou gravure fine | Edo (XVIIIe) | 300 – 600 | 800 – 1 200 | Jusqu’à 2 500 |
Shibuichi ou shakudo, décor floral | Meiji (XIXe) | 500 – 1 000 | 1 500 – 2 500 | Jusqu’à 5 000 |
Tsuba signé d’une école renommée | Edo ou antérieur | 800 – 2 000 | 3 000 – 6 000 | Jusqu’à 15 000 |
Tsuba ancien (Muromachi ou Momoyama) | XVIe siècle | 1 500 – 3 000 | 5 000 – 8 000 | Plus de 20 000 |
Exemple notable : un tsuba en fer du XIVe siècle gravé de l’inscription bouddhique « Namu Amida Butsu » a été vendu 18 000 euros en 2022.
Le tsuba peut être circulaire (maru-gata), en forme de fleur de courge (mokko-gata), ou évoquer un chrysanthème (kiku-gata). Le matériau joue un rôle majeur : le fer est le plus courant, mais les exemplaires en shibuichi, shakudo ou avec incrustations d’or et d’argent sont bien plus recherchés.
Les décors varient d’un style épuré à des scènes très détaillées, inspirées de la nature, du théâtre Nô ou du folklore japonais. L’ajourage (sukashi), les incrustations (zogan) ainsi que les reliefs (takabori) sont autant d’éléments qui témoignent du niveau d’exécution.
Un détail visuel simple : les tsubas de qualité ont une surface légèrement satinée, des bords soigneusement polis, et une patine homogène. Vous pouvez également examiner les trous secondaires (kozuka-hitsu et kogai-hitsu), souvent décorés ou ciselés.
Exemple : un tsuba mokko-gata en shibuichi représentant un héron dans un paysage d’automne se voit adjugé 3 900 € chez Beaussant-Lefèvre.
De nombreux tsubas portent la signature du forgeron ou de l’atelier sur la face intérieure (omote ou ura). Certaines écoles sont particulièrement recherchées, comme Goto, Higo, Shoami, ou les artistes comme Umetada ou Myochin.
Une signature authentifiée augmente sensiblement la valeur. Un tsuba signé Goto Ichijo en shakudo, avec incrustations d’or, a ainsi atteint 12 000 € chez Bonhams.
Un tsuba en parfait état, sans oxydation ni choc, se valorise nettement mieux qu’un objet endommagé ou restauré. La provenance est également un facteur déterminant : une pièce issue d’une collection européenne du XIXe ou de l’ancienne collection de Raymond Bushell (spécialiste mondial) peut voir son prix doubler.
Les certificats japonais (NBTHK) peuvent aussi légitimer un tsuba comme un bien culturel digne d’intérêt et renforcer sa valeur.
Exemple concret : un tsuba Higo en fer signé avec certificat NBTHK Tokubetsu Kicho s’est vendu 9 500 € en 2023.
D’abord élément utilitaire, le tsuba devient ornemental à partir de la paix instaurée par le shogunat Tokugawa. L’interdiction du port des sabres sous Meiji (fin XIXe) marque la fin de leur usage martial, mais ouvre la voie à leur collection. Ces objets, autrefois liés au statut des samouraïs, sont aujourd’hui des pièces de choix pour les amateurs d’arts japonais.
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La période, le matériau, la signature, l’état de conservation, et la provenance.
Entre 100 € pour un modèle simple jusqu’à plus de 20 000 € pour une pièce ancienne signée et certifiée.
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