Comment estimer un sceptre Ruyi ?

Introduction

Vous possédez un sceptre Ruyi et vous souhaitez une estimation ? Objet à la fois mystique, décoratif et symbolique, le sceptre Ruyi occupe une place singulière dans l’art chinois. En effet, son nom signifie littéralement « comme vous le souhaitez », et son usage oscille entre emblème de pouvoir, talisman de bon augure, et objet offert aux dignitaires ou aux érudits. Aujourd’hui, ces sceptres font l’objet d’une convoitise certaine sur le marché de l’art asiatique. Pourquoi estimer un sceptre Ruyi ?

Parce qu’il est parfois perçu comme une simple curiosité exotique alors qu’il peut atteindre plusieurs milliers d’euros en vente publique, selon son époque, sa matière et son iconographie.

Origine et caractéristiques

Le sceptre Ruyi trouve son origine dans les grattoirs à dos, objets utilitaires qui deviennent peu à peu des symboles de chance et de longévité. Dès la dynastie Tang (618–907), ils acquièrent une portée symbolique, renforcée sous les Song et surtout les Qing.

On les reconnaît à leur forme ondulante, terminée par une tête en forme de nuage, de lingzhi (champignon d’immortalité) ou de feuille. Le Ruyi devient ainsi un symbole de volonté exaucée, de bon augure, souvent offert à l’empereur ou à des savants.

Comment reconnaître une pièce authentique ?

• La matière : les Ruyi anciens sont généralement en jade, bois de santal, laque, bronze doré, cloisonné ou ivoire. La présence d’une pâtine naturelle, de fissures anciennes ou d’une oxydation légère est un bon indice.
• La forme : les lignes doivent être fluides et asymétriques, fidèles à l’esthétique chinoise.
• La décoration : caractères, dragons, chauves-souris (fu), pêches, nuages ou motifs ruyi sont fréquents. Une qualité d’exécution fine est essentielle.
• Les marques : certains sceptres portent une inscription ou un cachet à l’arrière, notamment sous les Qing.

Estimation et prix de votre sceptre Ruyi

• La matière : le jade néphrite blanc ou vert clair est le plus prisé.
• L’époque : Qing (1644–1911), surtout sous Qianlong, est très recherchée.
• L’état : complétude, absence de restaurations visibles.
• L’origine : un sceptre issu d’une collection ancienne ou impériale voit sa valeur augmenter.

Petite histoire et évolution du marché

Durant la période Qing, le sceptre Ruyi est omniprésent dans les peintures de cour, souvent tenu par l’empereur ou les grands dignitaires. Il est offert pour les anniversaires, les promotions ou comme symbole de faveurs.

Redécouvert par les marchands européens dès le XIXe siècle, il est aujourd’hui très apprécié des collectionneurs, notamment asiatiques.

Où et comment faire estimer son œuvre ?

• En ligne : envoi de photos, dimensions, matière, poids, vue des détails sur le site Asium
• Dans nos bureaux : pour les pièces en jade, les experts utilisent aussi la lumière et la loupe.
• À domicile : pour les objets de grande valeur ou accompagnés d’autres lots asiatiques.

Une bonne estimation repose sur des critères stylistiques, techniques et contextuels (provenance, documentation, vente antérieure).

Conclusion

Le sceptre Ruyi est un objet de niche, mais très prisé dans les ventes asiatiques. La hausse de la demande chinoise et le retour du goût pour les objets symboliques favorisent une bonne valorisation.

Il est donc recommandé de faire expertiser toute pièce suspectée d’être un Ruyi ancien : certaines ont réservé de belles surprises en vente aux enchères.