Comment estimer un fauteuil impérial ?

Introduction

Vous possédez un fauteuil impérial chinois et vous souhaitez une estimation ? Symbole de pouvoir et d’étiquette, le fauteuil impérial chinois fait partie des pièces les plus prestigieuses du mobilier asiatique ancien. Utilisé dans les palais et par les dignitaires de la cour, il conjugue confort, rigueur architecturale et essences de bois rares. Pourquoi estimer un fauteuil impérial chinois ?

Parce que son apparence discrète peut dissimuler une grande valeur historique, et que certains modèles atteignent plusieurs dizaines de milliers d’euros en vente publique.

Origine et caractéristiques

Le fauteuil de haut rang, souvent appelé yoke-back chair ou official’s hat chair, apparaît sous les Song mais s’impose au sein des cours Ming (1368–1644) et Qing (1644–1911). Il est réservé à l’empereur, aux hauts fonctionnaires, ou aux lettrés. Les exemplaires impériaux se reconnaissent à leurs proportions, au bois utilisé, à l’ornementation réservée (nuages, dragons, symboles auspicieux), et à leur origine documentée.

Comment reconnaître une pièce authentique ?

• Le bois : zitan, huanghuali ou jichimu (bois de coq). Bois denses, veines fines, patine naturelle.
• Les assemblages : sans clous ni vis, montage par tenons-mortaises.
• L’iconographie : tête de dragon, frise ruyi, symboles bouddhiques, lotus.
• La provenance : mention dans une collection ancienne, référence à un palais, ou photo ancienne.

Estimation et prix de votre fauteuil impérial

• L’époque : Ming précoce ou Qing Qianlong.
• Le bois : zitan en tête, suivi du huanghuali.
• La présence de paires : les fauteuils présentés par deux valent plus.
• L’état : toute greffe ou restauration mal identifiée fait baisser la valeur.

Petite histoire et évolution du marché

Le fauteuil impérial est un symbole de position sociale et de raffinement. Sous les Qing, il est omniprésent dans les scènes de cour. Au XXe siècle, les collectionneurs européens redécouvrent la rigueur des lignes Ming, tandis que les musées asiatiques cherchent à rapatrier ou documenter ces meubles prestigieux.

Depuis 2000, la demande en Chine pour le mobilier Ming ne cesse de croître, ce qui en fait une valeur sûre.

Où et comment faire estimer son œuvre ?

• En ligne : avec photos de face, de profil, des assemblages, du dessous.
• En cabinet spécialisé : pour identifier le bois, le montage, la provenance.
• À domicile : si le fauteuil fait partie d’un ensemble ou d’une salle.

Conclusion

Oui, pour les pièces anciennes et bien conservées, notamment en zitan ou huanghuali. L’intérêt est constant chez les acheteurs asiatiques et les marchés spécialisés sont très actifs.

Faire expertiser son fauteuil, même s’il semble modeste, peut révéler une pièce de grand intérêt historique.