La céramique chinoise entre les dynasties Song (960-1279) et Qing (1644-1912) illustre une évolution technique et artistique majeure sur près d’un millénaire. Les Song sont réputés pour leurs grès et porcelaines aux glacures monochromes raffinées (céladon de Longquan, blanc de Ding, noir de Jian, etc.), privilégiant l’élégance sobre et les formes épurées. Sous les Yuan (1279-1368) et les Ming (1368-1644), l’introduction du bleu de cobalt importé aboutit aux célèbres porcelaines bleu-et-blanc dès le XIVème siècle. La dynastie Ming perfectionne ces décors en bleu sous couverte, tout en développant d’autres palettes (rouge de cuivre, émaux « wucai » polychromes). Enfin, la dynastie Qing voit l’apogée technique avec l’apparition des émaux famille verte sous Kangxi puis famille rose sous Yongzheng/Qianlong, aux couleurs délicates et aux motifs floraux ou narratifs très élaborés. Chaque époque a produit des pièces utilitaires (bols, vases, assiettes) comme des œuvres impériales d’une grande finesse, reflétant les goûts de cour et l’influence de la culture sur les arts du feu en Chine.
Lorsqu’on souhaite estimer la valeur d’une porcelaine ou d’une céramique chinoise, il convient d’examiner plusieurs éléments concrets :
Le marché regorge de copies de porcelaines Ming/Qing, tant la demande est forte. Pour distinguer un authentique de sa reproduction :
Cote et prix du marché : Le prix des céramiques chinoises peut varier énormément selon l’époque, la rareté et le prestige impérial de la pièce. Sur le marché 2025, on constate un engouement soutenu. Les porcelaines de période impériale Ming et Qing bien conservées atteignent des sommets en ventes aux enchères. À titre d’exemple, un plat décoré de dragons de la dynastie Ming s’est vendu 85 000 € en 2023. De même, un vase impérial Qianlong découvert en France a créé la surprise en 2018 en réalisant 16,2 millions d’euros chez Sotheby’s Paris – un record absolu dû à sa qualité exceptionnelle et son pedigree impérial. Toutefois, toutes les pièces ne valent pas de telles fortunes.
Pour donner des ordres de grandeur, voici une fourchette de prix selon la typologie et l’état des céramiques chinoises (estimations en euros) :
Type de pièce | Estimation basse | Estimation moyenne | Estimation haute |
---|---|---|---|
Petit bol ou coupe Song en céladon (usure notable) | 200 – 500 € | ~1 000 € | 5 000 € et plus (si rare forme) |
Assiette bleue et blanche décor impérial (Ming/Qing) | 800 – 1 500 € | 5 000 € | 50 000 € + (pièce impériale ou motif prisé) |
Vase balustre Qing famille rose (courant, XIX<sup>e</sup>) | 300 – 800 € | 2 000 € | 10 000 € (si décor de qualité, bon état) |
Porcelaine impériale marquée (ex: vase signe Qianlong) | 5 000 € | 50 000 € | 100 000 € et au-delà (selon grandeur, sujet) |
Grande jarre ou plat de banquet (Ming/Qing) | 1 000 € | 8 000 € | 80 000 € + (pour un exemplaire exceptionnel) |
Exemples concrets : un modeste plat à motifs floraux Qing peut valoir quelques centaines d’euros, tandis qu’un rare vase impérial à décor de poissons du XVIII<sup>e</sup> siècle s’est envolé à plus de 300 000 € en vente publique. La condition influe beaucoup : une fêlure ou restauration peut diminuer la valeur de 50% ou plus. À l’inverse, une pièce avec une provenance prestigieuse (ancienne collection occidentale, certificat d’authenticité) verra son prix s’apprécier. Pour le propriétaire désireux de faire estimer sa céramique chinoise, le mieux est de solliciter une expertise auprès d’un commissaire-priseur spécialisé en arts d’Asie, qui saura positionner l’objet sur l’échelle de valeur actuelle et détecter éventuellement un trésor impérial parmi ce que l’on pensait être un simple bibelot.
Expert JAPON
Expert ASIE
Spécialiste Arts du VIETNAM et de la CHINE
Par la finesse du décor, la qualité de la glaçure, et surtout une marque impériale bien calligraphiée sous la base (ex : Kangxi, Qianlong).
De quelques centaines d’euros à plus de 100 000 €, selon l’époque, l’état et le prestige (impérial ou non).
Oui, mais les éclats, fêlures ou restaurations peuvent réduire la valeur de moitié.
Vérifiez la patine, les irrégularités naturelles et la qualité du décor. Méfiez-vous des pièces trop “parfaites”.
Chez un expert ou commissaire-priseur spécialisé en art asiatique. L’estimation peut souvent se faire en ligne gratuitement.
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