Vous possédez une chinoiserie et vous souhaitez une estimation ? La chinoiserie désigne un courant artistique occidental né au XVIIᵉ siècle, inspiré de l’imaginaire de l’Extrême-Orient. Porté par le commerce avec la Chine et le Japon, ce style mêle raffinement décoratif, motifs exotiques et fantaisies orientalisantes. Vases, meubles, textiles, panneaux peints ou objets en porcelaine de style chinois séduisent encore aujourd’hui les collectionneurs. Si certaines pièces valent quelques centaines d’euros, les œuvres d’époque Louis XV ou de fabrication rare peuvent atteindre plusieurs dizaines de milliers d’euros.
Estimer une chinoiserie nécessite d’en connaître la période de production, les matériaux, l’authenticité du style, mais aussi sa provenance. Nos experts réalisent gratuitement cette évaluation pour vous aider à mieux comprendre la valeur réelle de votre objet.
Type d’objet | Période de production | Objets courants (€) | Milieu de gamme (€) | Objets rares / Exceptionnels (€) |
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Porcelaine de style Imari (copies XIXᵉ) | Dernier quart du XIXᵉ siècle | 200 – 500 | 800 – 1 500 | Jusqu’à 15 000 (si set complet ou signé) |
Boîtes, assiettes, vases en faïence ou porcelaine | XVIIIᵉ – XIXᵉ siècle | 150 – 600 | 800 – 3 000 | 5 000 – 10 000 selon décor / état |
Mobilier européen orné de chinoiseries | XVIIIᵉ siècle (Louis XV, Louis XVI) | 800 – 2 000 | 3 000 – 10 000 | 15 000 – 50 000 (pièces signées / royales) |
Objets de décoration peints à la chinoise | XVIIIᵉ – XIXᵉ siècle | 100 – 300 | 500 – 1 500 | Jusqu’à 8 000 pour les laques et paravents |
Les chinoiseries ne sont pas des objets asiatiques à proprement parler, mais des œuvres européennes inspirées d’un Orient fantasmé. Elles mêlent souvent des éléments typiques – dragons, pagodes, fleurs de prunier, oiseaux exotiques – avec une interprétation libre et décorative. Le vocabulaire visuel se veut volontairement asymétrique, raffiné, souvent fantaisiste.
Ces objets ont fleuri dans les résidences aristocratiques au XVIIIᵉ siècle, notamment sous l’influence du style rococo. En France, des artistes comme Watteau ou Boucher ont introduit l’Orient dans leurs scènes bucoliques, tandis que les artisans meubliers habillaient les intérieurs de panneaux laqués et de porcelaines orientalisantes.
En Hollande, dès le XVIIᵉ siècle, la Compagnie des Indes orientales a permis l’essor d’un commerce florissant de porcelaines et de laques, provoquant une véritable vogue pour les objets décorés à la chinoise.
Contrairement aux objets chinois traditionnels, les chinoiseries n’ont pas toujours de marques, mais certaines œuvres sont signées par des ateliers ou artistes européens. Par exemple, des meubles Louis XV ornés de panneaux chinois intégrés ou imitant le style chinois peuvent porter la marque d’un ébéniste reconnu (Riesener, Cressent…), ce qui en augmente la valeur. De même, des porcelaines de Sèvres « à la chinoise » ont parfois une marque au revers, tout comme les faïences de Meissen ou de Delft.
Une expertise est souvent nécessaire pour distinguer une véritable chinoiserie ancienne d’une copie du XXᵉ siècle ou d’une pièce asiatique authentique.
L’état général est un critère essentiel. Une porcelaine ébréchée ou restaurée verra sa valeur chuter parfois de moitié. Une boîte en laque fendillée ou un paravent ayant perdu ses couleurs d’origine seront moins prisés des collectionneurs.
À l’inverse, un objet bien conservé, surtout s’il est accompagné d’une provenance prestigieuse (ancienne collection noble, inventaire de château), verra sa valeur fortement augmentée. Par exemple, une paire de vases chinois d’exportation figurant dans une collection privée bordelaise du XVIIIᵉ siècle se voit adjugé près de 20 000 € en raison de cette provenance historique.
La présence de certificats ou d’une documentation de vente antérieure (catalogue de vente, facture d’expert) est un plus indéniable lors de l’estimation de votre chinoiserie.
Le style des chinoiseries se développe au XVIIᵉ siècle en Europe, porté par la fascination pour l’Extrême-Orient. Il culmine au XVIIIᵉ siècle dans les arts décoratifs, à la cour de Versailles comme dans les maisons de marchands en Hollande et en Angleterre. La porcelaine de Chine, les objets en laque, les paravents et les textiles inspirent des productions locales qui adaptent les codes asiatiques à l’esthétique occidentale.
Avec le XIXᵉ siècle, le goût pour l’exotisme persiste, notamment à travers le style néo-rococo et les arts décoratifs de l’époque Napoléon III. Des chinoiseries plus industrielles apparaissent, mais certaines pièces de cette époque restent de grande qualité, surtout celles produites pour les grandes maisons de luxe ou les collectionneurs.
Expert JAPON
Expert ASIE
Spécialiste Arts du VIETNAM et de la CHINE
Pour connaître sa valeur réelle, éviter les erreurs d’identification et préparer une éventuelle vente ou succession.
Une chinoiserie est un objet occidental inspiré de la Chine, alors qu’un objet d’art asiatique est produit en Asie.
Les meubles Louis XV ornés de panneaux chinois, les services de porcelaine d’époque XVIIIᵉ et les œuvres signées par des artistes connus.
Pas nécessairement. Il peut aussi s’agir d’une porcelaine chinoise d’exportation. Une expertise vous aidera à trancher.
Il suffit d’envoyer des photos de votre objet et ses dimensions via notre formulaire. Nos experts vous répondront rapidement avec une estimation fiable.
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