Introduction

Vous possédez une laque du Vietnam et vous souhaitez une estimation ? La laque vietnamienne, notamment celle produite entre les années 1925 et 1975, est aujourd’hui reconnue comme un des sommets de l’art décoratif asiatique. Née de techniques ancestrales, elle a su évoluer au contact de l’enseignement des Beaux-Arts d’Indochine, mêlant traditions locales et modernisme européen. Ses œuvres — souvent monumentales, minutieusement exécutées — trouvent aujourd’hui leur place dans les plus grandes collections privées ou institutionnelles.

Certaines œuvres signées des grands maîtres comme Nguyễn Gia Trí, Phạm Hậu ou Trần Văn Cẩn atteignent plus de 200 000  en vente publique. Même des œuvres anonymes ou contemporaines peuvent dépasser les 3 000 €, selon leur technique et leur provenance.

Fourchette de prix indicative (en euros)

AuteurPériodeEstimation courante
Nguyễn Gia Trí1930–195080 000 € – 250 000 €
Phạm Hậu1940–197030 000 € – 90 000 €
Artiste anonyme, école de Hanoï1950–19801 000 € – 8 000 €
Art contemporain vietnamien1980–2020500 € – 3 500 €
Panneau signé Phạm Hậu1943160 000 € 

Origine et caractéristiques de la laque vietnamienne

Quelle est l’histoire de ce type d’objet ?

L’usage de la laque végétale (sơn ta) est ancien au Vietnam : on l’appliquait dès l’époque des Lê (15e s.) sur des objets utilitaires, funéraires ou religieux. Mais c’est au début du XXe siècle, avec la création de l’École des Beaux-Arts de l’Indochine (Hanoï, 1925), que la laque vietnamienne prend un tournant artistique et autonome.

Spécificités techniques :

  • Laque végétale issue de l’arbre Rhus succedanea.
  • Incrustations de coquille d’œuf, nacre, or ou argent.
  • Panneaux composites : bois, toile, bambou, résine.
  • Technique dite “dix couches” : alternance de couches laquées et de ponçage.
  • Formats : polyptyques, paravents, tableaux décoratifs ou fonctionnels.

Comment reconnaître une pièce authentique ?

Comment différencier une œuvre ancienne d’une production récente ou commerciale ?

CritèreAuthentiqueReproduction
SignatureDiscrète, incisée ou dorée, souvent avec date et lieu (Hanoi)Absente ou fantaisiste
MatériauxVéritable coquille d’œuf, feuilles d’or, pigments naturelsMatières plastiques, peintures industrielles
Trame picturaleTravail en profondeur, perspective, effets de brumeÀ plat, sans profondeur, couleurs vives artificielles
VieillissementCraquelures fines, oxydation naturelle des métauxFinition uniforme, vernis synthétique récent

Critères d’estimation et marché actuel

Voici les éléments les plus déterminants dans l’estimation d’une laque vietnamienne :

  • Nom de l’artiste : le facteur le plus important. Les grands noms (Gia Trí, Hậu, Canh, Bửu Chỉ) dominent le marché.
  • Période de création : les œuvres de l’école de Hanoï (1930–1960) sont les plus recherchées.
  • Taille : les grands formats (plus de 120 cm) sont rares et très prisés.
  • Provenance : œuvres issues de collections d’expatriés, artistes d’État, ou pièces documentées.
  • Technique : qualité de l’incrustation, du polissage, richesse des couches.

Petite histoire et évolution du marché

La laque vietnamienne fascine par sa complexité technique, sa puissance évocatrice et sa rareté. Pendant la période coloniale, elle devient un moyen d’affirmation identitaire face à la modernité occidentale. De grands noms comme Gia Trí, qui s’inspire de Klimt et de l’Art Nouveau, créent des compositions oniriques à mi-chemin entre tradition et utopie.

Dans les années 2000, le retour d’intérêt pour les arts asiatiques (et la redécouverte de l’école de Hanoï) fait grimper les prix. En 2019, la cote des grands artistes est consolidée avec plusieurs records aux enchères, surtout en France. Le marché vietnamien, désormais ouvert, stimule la demande avec des acheteurs locaux ambitieux.

Où et comment faire estimer sa laque vietnamienne ?

L’estimation d’une laque vietnamienne nécessite une expertise visuelle précise, souvent accompagnée d’un examen technique :

  • Photographies recommandées : face, dos, détails d’incrustation, signature.
  • Services disponibles :
    • En ligne (avec formulaire détaillé et retour par email).
    • En cabinet ou en journée d’expertise gratuite.
    • À domicile, pour pièces fragiles ou très grandes.

Des restaurateurs peuvent aussi dater l’œuvre via l’analyse des pigments ou de la résine.

Conclusion : Est-ce le bon moment pour vendre ?

Est-ce le bon moment pour vendre ?

Oui, sans hésitation. Le marché connaît une demande forte, portée par la diaspora vietnamienne, les galeries asiatiques et les grands collectionneurs européens. Les œuvres majeures des années 1930–1960 ne cessent de battre des records. Même les pièces contemporaines de qualité trouvent acquéreur.

Conseil : privilégiez les maisons de ventes spécialisées en arts asiatiques ou les canaux experts pour toucher les bons acheteurs.

Nos experts en comment estimer une laque du vietnam ?

  • Anna KERVIEL

    Anna KERVIEL

    Expert JAPON

  • Jean GAUCHET

    Jean GAUCHET

    Expert ASIE

  • TaHsi CHANG

    TaHsi CHANG

    Spécialiste Arts du VIETNAM et de la CHINE

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Nos spécialités d’expertises

Nos questions, vos réponses :

Quels sont les artistes les plus connus ?

Il s’agit de Nguyễn Gia Trí, Phạm Hậu, Trần Văn Cẩn.

Le marché est-il dynamique ?

Oui, très actif depuis 2020, avec une demande forte en Asie.

Quelle période est la plus recherchée ?

De 1930 à 1975, surtout l’époque de l’École des Beaux-Arts de l’Indochine.

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