Vous possédez une porcelaine Imari et vous souhaitez une estimation ? La porcelaine Imari est l’un des fleurons des arts décoratifs japonais. En effet, produite dès le XVIIe siècle dans la région d’Arita et exportée depuis le port d’Imari, elle se distingue par ses décors éclatants, mêlant bleu cobalt sous couverte et émaillage rouge et or.

Aujourd’hui, les porcelaines Imari sont recherchées aussi bien pour leur valeur esthétique que pour leur potentiel de collection.
Sur le marché actuel :

  • Les pièces communes valent entre 100 € et 300 €,
  • Les grandes pièces décoratives du XIXe siècle se négocient entre 500 € et 1 500 €,
  • Les exemplaires anciens (Edo, XVIIe-XVIIIe s.) ou exceptionnels peuvent atteindre plus de 10 000 €, surtout avec une provenance européenne.

Tableau d’estimation et prix d’une porcelaine Imari

Typologie d’objetEstimation basseEstimation moyenneEstimation haute
Assiette Imari (18e–19e s.)80 €2000 €13 000 €
Vase balustre (fin 19e s.)300 €3 500 €10 000 €
Grand plat décoratif (XVIIIe s.)150 €1 200 €25 000 €
Paire de vases Imari export (Edo)1 000 €2 500 €6 000 €
Pièce exceptionnelle (Edo, signée)3 000 €6 000 €40 000 €

Caractéristiques distinctives des porcelaines Imari

La porcelaine Imari se reconnaît à plusieurs éléments visuels spécifiques :

  • Palette tricolore : bleu de cobalt, rouge de fer et or (parfois vert émeraude)
  • Décors typiques : fleurs de chrysanthème, pivoines, phénix, paysages ou scènes de cour
  • Email riche et épais, parfois surchargé, notamment dans les pièces tardives (XIXe s.)
  • Formes classiques : plats, assiettes, vases ovoïdes ou balustres, jardinières, brûle-parfums

Test visuel pratique :

  • Retournez l’objet : le bleu sous couverte doit être légèrement flou, souvent avec des marques de cuisson circulaires typiques d’Arita.
  • L’émail rouge et or est posé en surface et peut présenter un léger relief au toucher.

Exemple :
Une paire de grands vases Imari de l’époque Edo, provenant d’une collection belge, se voit adjugée 8 600 € en 2022.

Signatures, marques et cachets

  • La majorité des porcelaines Imari anciennes (Edo) ne présentent pas de signature.
  • Certaines pièces de la période Meiji (1868–1912) comportent des marques rouges (souvent « Dai Nippon » ainsi que des sceaux d’atelier).
  • Les signatures ajoutées pour l’exportation ne garantissent pas l’ancienneté, mais peuvent attester de la qualité.

Une pièce signée et bien documentée, surtout en paire, voit ainsi sa valeur significativement augmentée.

État de conservation, provenance et certificats

  • État de conservation : les éclats, restaurations visibles, ou usures de l’émail réduisent la valeur.
  • Provenance : une pièce provenant d’une collection européenne ancienne ou mentionnée dans un catalogue de musée est toujours mieux valorisée.
  • Certificats : rarement nécessaires pour les pièces courantes, mais utiles pour les objets de valeur ou destinés à une vente internationale.

Exemple :
Un plat de 46 cm, époque Edo, restauré, se voit adjugé 1 200 €, tandis qu’un plat similaire non restauré et bien conservé a dépassé les 3 000 €.

Historique de la porcelaine Imari

Produite dès le début du XVIIe siècle dans la région d’Arita, la porcelaine Imari fut d’abord destinée à l’aristocratie japonaise, puis à l’exportation vers l’Europe via la Compagnie hollandaise des Indes orientales (VOC).
Les décors chatoyants et l’usage de l’or répondaient au goût baroque des cours européennes.

On retrouve des imitations en France (Rouen, Chantilly), aux Pays-Bas (Delft), et en Angleterre (Derby, Worcester), ce qui témoigne ainsi de son influence sur la céramique mondiale.

Différences entre Imari japonais et Imari européen

Il est essentiel de distinguer la porcelaine Imari authentique japonaise des imitations européennes produites aux XVIIe et XVIIIe siècles.
Les pièces originales, en provenance d’Arita, présentent un bleu sous couverte net mais nuancé, des décors rouges posés au pinceau et souvent enrichis d’or en surface. En revanche, les imitations de RouenChantilly ou Worcester peuvent avoir des couleurs plus brillantes, une pâte plus tendre, et un style légèrement plus rigide.

Cette distinction a une grande importance pour l’estimation : une porcelaine d’Imari français ancienne peut avoir une belle valeur décorative (jusqu’à 1 000 €), mais elle ne rivalise pas avec une vraie pièce Edo japonaise, surtout si elle est bien conservée et de grande taille.

Nos experts en céramique

  • TaHsi CHANG

    TaHsi CHANG

    Spécialiste Arts du VIETNAM et de la CHINE

  • Jean GAUCHET

    Jean GAUCHET

    Expert ASIE

  • Anna KERVIEL

    Anna KERVIEL

    Expert JAPON

Demander une estimation

Nos spécialités d’expertises

Vos questions, nos réponses

Comment savoir si ma porcelaine Imari est ancienne ?

Par l’observation du bleu sous couverte, l’épaisseur de l’émail rouge, l’absence de marque et l’usure naturelle du fond.

Les pièces signées sont-elles plus chères ?

Pas toujours. Une pièce Edo non signée mais authentique vaut souvent plus qu’une pièce Meiji signée pour l’export.

L’exportation influence-t-elle la valeur ?

Oui. Les pièces Imari produites pour l’Europe au XVIIIe siècle sont très recherchées.

Découvrez nos specialités d'expertise

Le service d'estimation Asium c'est...

Simple
et gratuit

Des photos de votre œuvre, deux ou trois mots de description et le tour est joué !

Rapide
mais pas trop

Nos experts sont sérieux, ils prennent le temps de chercher et vous répondent dans la semaine.

Fiable
et confidentiel

Nos commissaires-priseurs sont les Sherlock Holmes du marché de l’art.

Demandez une estimation gratuite de vos œuvres d’art asiatiques.

estimation en ligne de votre œuvre d’art contactez un expert par mail