Vous possédez des gourdes asiatiques et vous souhaitez une estimation ? Les gourdes asiatiques font partie des objets d’art les plus reconnaissables de l’univers des arts décoratifs d’Asie, grâce à leur forme en double panse ou « calebasse » et leurs décors très élaborés. Ces pièces ont traversé les époques impériales et continuent aujourd’hui d’être prisées en ventes aux enchères. Selon leur période de fabrication, leur qualité d’exécution et leur provenance, leur valeur peut fortement varier : certaines pièces courantes valent entre 100 et 300 €, tandis que des modèles décorés d’émaux polychromes impériaux ou portant des marques Qianlong ou Yongzheng peuvent dépasser les 400 000 €. L’estimation repose sur l’examen attentif des matériaux, des techniques décoratives, de l’état de conservation et de la marque sous la base.
Type de gourde | Période de production | Courant (€) | Milieu de gamme (€) | Exceptionnel (€) |
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Gourde cloisonnée sur cuivre | XXe siècle | 100 – 300 | 500 – 1 200 | Jusqu’à 6 000 € |
Gourde famille rose en porcelaine | XIXe siècle (Qing tardif) | 300 – 800 | 1 000 – 4 000 | Jusqu’à 30 000 € |
Gourde impériale (Qianlong/Yongzheng) | XVIIIe siècle | – | – | 200 000 – 500 000 € |
Gourde pierre dure ou jade | XVIIIe – XIXe siècles | 1 000 – 2 500 | 4 000 – 10 000 | Jusqu’à 80 000 € |
Les gourdes asiatiques se reconnaissent à leur silhouette particulière en double bulbe, parfois inspirée de la calebasse, symbole de longévité et de protection. La fabrication peut faire appel à différents matériaux selon les époques : porcelaine, cuivre, bronze doré, émail cloisonné, voire pierre dure. Les pièces les plus anciennes présentent des décors délicats réalisés en émaux polychromes dits famille rose ou famille verte. À la période Qianlong, la décoration devient plus narrative et complexe, avec des scènes de cour, des dragons, des chauves-souris porte-bonheur ou des symboles confucéens.
L’art du cloisonné, particulièrement utilisé au XXe siècle, donne des pièces aux couleurs vibrantes avec des fonds célestes bleus ou des motifs floraux stylisés. Dans le cas des gourdes en porcelaine, les décors peuvent être peints sous couverte en bleu, ou bien réalisés en émaux sur couverte dans un style dit « doucai ». La brillance des couleurs, la précision des motifs et l’absence de défauts visibles sont autant d’indicateurs de qualité et de valeur.
Sur de nombreuses gourdes en porcelaine, notamment celles des périodes Qing, une marque est visible sous la base. Ces marques, souvent en rouge de fer ou bleu sous couverte, prennent la forme de six caractères chinois désignant l’empereur et la période de règne. En effet, une marque « Qianlong nian zhi » (乾隆年製) indique une provenance impériale ou une attribution dans ce style. Ce détail influence fortement l’estimation : une marque d’époque bien lisible peut faire grimper le prix de plusieurs dizaines de milliers d’euros, surtout si l’objet présente un décor de haute qualité.
Un exemple marquant est celui d’une paire de coupes portant la marque Yongzheng et vendue plus de 496 000 €. Sur une gourde, une telle marque impériale associée à une palette doucai ou à un fond rubis peut multiplier la valeur par dix.
La valeur d’une gourde asiatique dépend étroitement de son état de conservation. Un éclat, une fêlure, ou un surdécor moderne peuvent entraîner une dévaluation significative. À l’inverse, un objet sans restauration apparente et à la surface intacte se valorisera mieux, notamment si les couleurs conservent tout leur éclat. La provenance est aussi cruciale : les pièces provenant de collections anciennes, de galeries spécialisées ou dotées d’un historique impérial bénéficient d’un surcroît d’intérêt. Enfin, la présence d’un certificat d’expertise ou d’un rapport d’authenticité appuie la crédibilité de la pièce, facilitant son inscription dans une vente prestigieuse.
Lors de ventes chez Millon ou Auction Lisbon, des pièces avec provenance documentée et en bon état ont atteint entre 30 000 et 95 000 €, même pour des productions du XIXe siècle.
Utilisée à l’origine pour contenir des liquides ou des potions médicinales, la gourde asiatique devient au fil des siècles un objet de prestige. Très répandue sous les dynasties Ming et Qing, elle est associée aux pratiques taoïstes et au symbolisme de l’immortalité. La production impériale de Jingdezhen, à la demande des empereurs Kangxi, Yongzheng ou Qianlong, a ainsi vu naître des modèles en porcelaine émaillée d’une qualité exceptionnelle. Ces objets, parfois offerts en cadeau diplomatique, témoignent du raffinement des arts décoratifs chinois et de leur diffusion dans les cours d’Asie centrale et d’Europe.
Au XXe siècle, les ateliers perpétuent ces formes en les adaptant avec des techniques de cloisonné, de pierre dure et d’argent repoussé, rendant les gourdes toujours populaires sur le marché actuel.
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Spécialiste Arts du VIETNAM et de la CHINE
Parce que sa valeur dépend de nombreux critères visuels et historiques. Une estimation vous permet de protéger votre patrimoine ou de préparer une vente.
L’époque, les matériaux, les techniques utilisées (cloisonné, famille rose), les marques impériales, et l’état de conservation sont décisifs.
De 100 € pour une pièce courante à plus de 500 000 € pour une œuvre impériale exceptionnelle.
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Oui. Elle peut être utilisée pour l’assurance, une succession, ou une vente aux enchères.
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