Laque Urushi : Estimation

Introduction

Pourquoi estimer ma laque urushi ?

Vous possédez une laque Urushi et vous souhaitez une estimation ? Les laques urushi, qu’il s’agisse de boîtes à thé (natsume), de plateaux ou de paravents, sont des objets d’art prisés pour leur beauté et leur complexité technique. Estimer une laque urushi permet de connaître sa valeur marchande, essentielle pour la vente, l’assurance ou la transmission patrimoniale.​

Fourchette de prix indicative

Les prix des laques urushi varient considérablement selon l’époque, la technique et l’artiste. Par exemple, un stylo Dunhill-Namiki en laque urushi et maki-e s’est vendu à 85 000 € à Paris . Un coffre Namban du XVIIe siècle en laque urushi, décoré de maki-e et de nacre, se voit estimé entre 40 000 et 70 000 € .​

Origine et caractéristiques

Quelle est l’histoire de ce type d’objet ?

La laque urushi est issue de la sève de l’arbre Toxicodendron vernicifluum, récoltée principalement au Japon. Utilisée depuis plus de 7 000 ans, cette laque naturelle s’applique en couches successives sur divers supports (bois, métal, tissu) pour créer des objets à la fois esthétiques et durables. Les techniques de décoration, telles que le maki-e (poudre d’or ou d’argent) et le raden (incrustation de nacre), ont été perfectionnées au fil des siècles, notamment durant les périodes Heian et Edo.​

Comment reconnaître une pièce authentique ?

Comment différencier une pièce ancienne d’une reproduction ?

L’authenticité d’une laque urushi se détermine par plusieurs critères :​

• Signature et sceau : Les œuvres authentiques portent souvent la signature de l’artiste ou un sceau distinctif.​
• Technique de décoration : Les techniques traditionnelles, telles que le maki-e ou le raden, s’exécutent avec une grande finesse.​
• État de conservation : Les pièces anciennes peuvent présenter des craquelures fines, témoins de leur âge, mais une laque bien conservée conserve son éclat et sa profondeur.​
• Provenance : Une documentation précise sur l’origine de l’objet renforce son authenticité.​

Critères d’estimation et marché actuel

Quels sont les critères qui font varier le prix ?

Plusieurs facteurs influencent la valeur d’une laque urushi :​

• Époque : Les pièces des périodes Muromachi, Edo ou Meiji sont particulièrement recherchées.​
• Technique : Les œuvres utilisant des techniques complexes comme le maki-e ou le raden ont plus de valeur.
• État de conservation : Une laque bien préservée, sans écaillage ni décoloration, a une valeur supérieure.​
• Provenance et artiste : Les pièces attribuées à des maîtres laqueurs ou issues de collections prestigieuses atteignent des prix élevés.​

Tableau de prix

Petite histoire et évolution du marché

Pourquoi cet objet a-t-il été si prisé à travers les siècles ?

La laque urushi a longtemps symbolisé le raffinement et le statut social au Japon. Durant l’époque Edo, elle s’utilise pour des objets du quotidien comme des boîtes à thé ou des plateaux. Au XVIIe siècle, les coffres Namban, destinés à l’exportation vers l’Europe, ont suscité un engouement particulier, notamment en Espagne et au Portugal . Aujourd’hui, la laque urushi continue d’attirer collectionneurs et amateurs d’art, tant pour sa beauté que pour sa valeur historique.​

Où et comment faire estimer son œuvre ?

À qui s’adresser pour une estimation fiable ?

Pour obtenir une estimation précise de votre laque urushi, il est recommandé de faire appel à des experts spécialisés en arts asiatiques. Les évaluations peuvent se faire en ligne, en physique dans différentes villes, ou même à domicile selon vos besoins. Une expertise professionnelle vous fournira une évaluation confidentielle et vous accompagnera dans les démarches de vente ou de conservation

Est-ce le bon moment pour vendre ?

Oui, le marché des laques urushi connaît un regain d’intérêt. Plusieurs raisons justifient cette tendance :

• L’engouement pour l’artisanat japonais : L’attrait croissant pour les objets faits main et les techniques traditionnelles redonne à la laque urushi ses lettres de noblesse.
• Les ventes record : Certaines œuvres atteignent des sommets, comme les stylos en série limitée de Namiki vendus à plus de 50 000 €.
• Un marché stable : Les objets anciens, en particulier ceux de l’époque Edo et Meiji, conservent très bien leur valeur sur le long terme.

En résumé, si vous possédez une pièce bien conservée, dotée d’une bonne provenance et utilisant une technique comme le maki-e ou le raden, c’est un excellent moment pour la faire expertiser voire vendre.