Estimation Grès

Vous souhaitez connaître l’estimation de votre objet en grès asiatique ? Le grès asiatique, très prisé dans les arts céramiques, se distingue par sa grande robustesse, sa glaçure naturelle et sa beauté rustique. Présent en Chine dès les dynasties Shang et Han, le grès devient une référence incontournable dans les arts décoratifs, notamment au Japon, au Vietnam et dans toute l’Asie du Sud-Est. Sa valeur varie fortement en fonction de la provenance, de la période et de la signature de l’artisan.

Aujourd’hui, les objets en grès peuvent valoir de 10 € pour une pièce moderne à plus de 750 000 € pour une œuvre d’artiste du XXe siècle, comme Hans Coper ou Lucie Rie. Que vous possédiez une simple théière de Yixing ou un vase céladon de la dynastie Song, une estimation personnalisée vous permet de connaître sa valeur réelle sur le marché actuel.

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Tableau d’estimation et prix

Type d’objet	Période de production	Prix objets courants (€)	Prix moyen (€)	Prix objets exceptionnels (€)
Figurines décoratives en grès émaillé	Chine, XXe siècle	10 – 50	100 – 300	800 – 1 500
Théières ou tasses en grès de Yixing	Chine, XXe siècle	20 – 80	100 – 250	800 – 2 000
Vases en grès japonais (raku, tenmoku…)	Japon, XVe – XXe siècle	100 – 500	800 – 2 000	10 000 – 150 000+
Grès européens anciens (Raeren, Westerwald)	Europe, XVIe – XIXe siècles	300 – 1 500	2 000 – 5 000	15 000 – 50 000
Œuvres signées (Leach, Rie, Coper, Simmen…)	Europe/Japon, XXe siècle	5 000 – 25 000	40 000 – 80 000	100 000 – 750 000+

Exemple : un bol signé Lucie Rie de 1981 a été adjugé 380 000 €, dépassant largement son estimation initiale.

Caractéristiques distinctives des objets en grès

Matériau et techniques

Le grès est une argile siliceuse cuite à haute température (environ 1 250°C), ce qui le rend imperméable, dur et lourd. Il peut être laissé brut ou recouvert d’un émaillage naturel souvent sobre : céladon, bruns, verts ou noirs.

Les techniques distinctives incluent :

Glaçure au sel (en Europe rhénane)
Tenmoku et raku (au Japon)
Grès porcelaineux céladon (Chine, dynastie Song)

Formes et usages

Théières, tasses, flacons, vases, bonbonnières, statuettes, ustensiles de cuisine.
Les formes sont souvent simples, épurées, avec des irrégularités volontaires valorisées par les collectionneurs.

Tests pratiques

Passez votre doigt sur la surface : le grès est plus granuleux que la porcelaine.
Observez le fond : souvent laissé brut ou marqué d’un cachet.

Exemple : un pichet en grès de Raeren (XVIIe siècle) décoré d’électeurs a été vendu 2 300 € avec une signature en relief.

Signature, cachets et marques (si applicable)

Certaines œuvres anciennes ou modernes sont signées à la base ou portent un cachet :

Grès chinois : marques de four ou de région (Yixing, Cizhou, Nankin).
Grès japonais : sceaux des maîtres de thé ou marques d’ateliers (Kenzan, Hamada…).
Grès européens modernes : signatures incisées ou estampées (Rie, Coper, Carriès…).

Impact de l’état de conservation, de la provenance et des certificats

État de conservation

Le grès est robuste, mais peut présenter :

des fissures (réduisent la valeur de moitié)
des restaurations visibles (identifiées sous lampe UV)
des éclats à la base ou au col

Provenance

Un objet issu d’une collection reconnue bénéficie d’une valeur accrue.

Certificats

Un certificat d’authenticité, notamment pour les pièces signées, augmente considérablement l’attrait d’un objet.

Historique des objets en grès

Le grès est l’une des plus anciennes formes de céramique :

Chine : grès dès la dynastie Shang ; perfection sous les Song (Longquan céladon).
Japon : usage ritualisé dès le XVe siècle dans la cérémonie du thé (raku, Shino…).
Europe : grès à sel développé en Allemagne (Raeren, Westerwald), puis diffusé en France (Beauvaisis, Bourgogne) et en Angleterre.

Au XXe siècle, le grès devient un support d’expérimentation artistique avec Bernard Leach, Lucie Rie, Hans Coper, etc.